Prévention du sur-absentéisme et accompagnement du retour à l'emploi

Avec une moyenne de 15,6 jours d'arrêt par salarié en 2013, l'absentéisme pour maladie est un phénomène préoccupant.

Si ses conséquences délétères sont bien connues (surcharge de travail pour les présents, avec effet "boule de neige", dégradation de la qualité de service, coût pour l'entreprise et pour la société), ses causes sont multifactorielles et peuvent couvrir diverses réalités.

Quelles sont les contraintes de l'activité et comment pèsent-elles sur la santé physique et psychologique des salariés ? Quelle est la composition sociodémographique de l'entreprise ou de l'équipe ? Existe-il dans l'organisation des espaces de dialogue où le travail réel peut être confronté au travail prescrit ? Quel est le niveau d'engagement des collaborateurs et comment est-il stimulé ? Existe-t-il une norme d'usage banalisant l'absence au travail ? Leur travail procure-t-il un sentiment d'utilité aux salariés ? Se sentent-ils appartenir à leur entreprise ? Quelle reconnaissance perçoivent-ils ?

La prévention du sur-absentéisme nécessite d'explorer ces questions en profondeur et dans une approche pluridisciplinaire, par l'étude des données quantitatives, associée à une analyse du travail sur le périmètre concerné et à des entretiens semi-directifs.

Les conclusions de ce diagnostic préliminaire indiqueront l'orientation des actions à mettre en œuvre, dont la définition sera co-construite par les différentes parties prenantes. La priorité sera donnée aux actions de prévention primaire (afin de favoriser la présence au travail), mais une attention particulière devra être apportée au retour à l'emploi suite à absence.